Comme beaucoup de ceux qui
choisissent de vivre au fin fond de l’Alaska, John Ottway a quelque
chose à fuir. De sa vie d’avant, il garde le souvenir d’une femme, une
photo qu’il tient toujours contre lui, et beaucoup de regrets.
Désormais, il travaille pour une compagnie pétrolière et protège les
employés des forages contre les attaques des animaux sauvages.
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?
Après sa poussive adaptation de la série TV L'agence tous risques, le réalisateur Joe Carnahan qui n'avait pas impressionné depuis Narc en 2002 revient en grâce avec un survival intense porté par un Liam Neeson exceptionnel, bouleversant comme jamais.
Le premier pic dramatique de Le territoire des loups
intervient rapidement avec un crash aérien qui donne lieu à une
séquence spectaculaire redoutablement mise en scène et montée :
l'accident est vécu depuis la carlingue, du point de vue des passagers.
Carnahan mise avec réussite sur le pouvoir suggestif du hors champ et
des effets sonores dévastateurs pour décupler l'effet de terreur et
d'angoisse.
La
poignée de survivants va ensuite devoir affronter la nature hostile du
Grand Nord, un froid glacial et des loups affamés. A ce combat désespéré
contre les éléments et des carnivores féroces s'ajoute des dissensions
au sein du groupe quant au plan à adopter pour leur survie. Très vite,
par un renversement ironique et cruel, le chasseur (Liam Neeson est
chargé de la protection des employés d'une compagnie pétrolière) devient
traqué par une meute de loups avant de s'engager dans un ultime
face-à-face avec ce redoutable prédateur.
Le récit
aligne de manière classique mais efficace les séquences d'affrontements
avec les bêtes, de lutte contre un froid polaire où les rescapés
périssent les uns après les autres avec des moments plus calmes où
autour d'un feu de camp confidences et confessions sont égrenées et la
solidarité s'installe.
On pourra
reprocher à Carnahan de ponctuer le récit d'élans mystiques un peu
balourds, des considérations existentielles, sur la foi, l'amour qui ont
pour effet d'alourdir quelque peu la portée de cette aventure humaine.
Mais il
faut reconnaître que cette histoire de survie est mise en scène avec une
radicalité assez rare dans ce genre de grosse production, un pessimisme
et une noirceur envahissent en effet l'écran dès les premières minutes
où apparaît un Liam Neeson en plein désarroi.
La
réalisation de Carnahan est très habile, elle fait monter la tension en
privilégiant le hors champ, la suggestion : la menace est partout,
souvent invisible, frappant de manière fugace et violente. Le travail
sur le son avec ces hurlements à frémir y est excellent. Carnahan, en
élève appliqué de Steven Spielberg ou Ridley Scott, opte pour le less is more
afin d'orchestrer les apparitions et attaques de ses bêtes, combinaison
convaincante d'images de synthèse, animatroniques et vrais animaux.
Enfin le
destin de ce groupe mené par un Liam Neeson tourmenté ne serait pas
aussi émouvant sans la présence de l'acteur irlandais qui traduit
magnifiquement par son simple regard toute la détresse insondable d'un
homme brisé par la mort d'un de ses proches et le courage désespéré d'un
survivant qui n'a plus rien à perdre.

Test DVD
Technique
Le
tranfert est tout à fait correct pour de la SD étant donné la
multiplicité des ambiances difficiles à retranscrire : blizzard,
obscurité sont le quotidien des personnages. On retrouve un grain
volontaire raccord avec le réalisme recherché par le réalisateur dans Le territoire des loups.
Les deux
pistes DD 5.1 en anglais et français relaient l'excellent travail
effectué sur le son dès l'ouverture avec un saisissant crash aérien puis
dans les espaces naturels avec les terrifiants grognements des loups.
Bonus
Identiques aux bonus du blu-ray les suppléments de cette édition DVD Metropolitan propose tout d'abord un commentaire audio
du réalisateur Joe Carnahan accompagné de ses deux monteurs. Dans une
ambiance décontractée le réalisateur y délivre de nombreuses infos
techniques très intéressantes au sujet de ce film qui est, selon lui (on
abonde sans problème dans ce sens), le plus abouti de sa carrière.
Au programme également 22 minutes de scènes inédites ou rallongées dont
un long flash-back destiné à affiner la psychologie du personnage
principal et quelques scènes de lutte contre une nature rude.